Quand Batman et Robin s'attaquent à la pègre d'Istanbul en 1973... Un polar psychédélique enfin traduit intégralement en français pour les amateurs de raretés cinématographiques !
Istanbul, 1973. Un puissant syndicat du crime s'attaque à l'élite de la ville : les dix personnalités les mieux habillées de l'année tombent une à une, victimes d'assassinats mystérieux. Le but ? Une fraude massive aux assurances orchestrée par le machiavélique Altan Soner. Face à l'impuissance de la police locale, Batman et Robin sont sollicités pour démanteler ce réseau de ravisseurs et de trafiquants.
Ici, pas de mystère à la Bruce Wayne; Batman est présenté comme un agent spécial ou un justicier de métier, déjà bien connu des autorités qui font appel à lui pour des enquêtes difficiles.
Contrairement aux versions américaines, les héros passent beaucoup de temps en "civil". Batman et Robin infiltrent les milieux interlopes : bars louches, cabarets et ports malfamés. L'intrigue avance comme un film policier classique : ils interrogent des informateurs, ils sauvent des jeunes filles, ils déjouent des tentatives d'assassinat en pleine rue.
Une grande partie de l'intrigue tourne autour d'un cabaret qui sert de façade au chef du gang. C'est l'occasion pour le film d'intégrer de longues séquences de danses orientales et de chansons (très populaires dans la Yeşilçam), pendant que Batman, en costume cravate, surveille les suspects au bar.
Le costume n'apparaît réellement que pour les scènes d'action pure. Quand les négociations échouent, Batman et Robin enfilent leurs tenues (souvent dans des lieux improbables) pour corriger les hommes de main. C'est là que le film brille par ses acrobaties : Levent Çakır enchaîne les saltos et les cascades sans doublure.
L'intrigue culmine dans le repaire secret du chef de gang. Après une série de combats épiques où les bruitages de coups de poing sont plus forts que la musique, Batman et Robin parviennent à démanteler le réseau.
Zéro gadget : Pas de Batmobile (ils utilisent des voitures de série d'époque). Batman utilise principalement ses poings, ses pieds, et parfois un pistolet.
Le ton "Yeşilçam" : L'intrigue est parsemée de moments de camaraderie virile entre Batman et Robin, très typique des tandems du cinéma turc de cette période. Levent Çakır oblige, les combats sont chorégraphiés avec beaucoup de sauts périlleux et de coups de pied acrobatiques, hérités de son passé de gymnaste.
Le méchant : Pas de costume excentrique pour l'antagoniste. Le "vilain" est un parrain de la mafia, cruel et moustachu, qui finit par regretter d'avoir croisé la route de l'Homme-Chauve-Souris.
Ce film est l'un des exemples les plus emblématiques de l'audace de l'industrie cinématographique turque des années 70 : un budget inexistant, ignorance du droit d'auteur pour les innombrables fonds musicaux, mais une créativité débordante. Comme beaucoup de films turcs de cette ère, la bande-son est "empruntée" à de grands succès internationaux. On y entend notamment des thèmes de films d'espionnage ou de thrillers célèbres.
Le film en VO :
https://archive.org/details/betmen-yarasa-adam-1973-turkish-batman-film
Les sous-titres français inédits :
Le travail de traduction s'est attaché à conserver le tutoiement fraternel propre aux productions d'Istanbul, tout en clarifiant des répliques d'argot et des situations complexes (comme la scène du thermomètre à 50°C !). Cette traduction française espère restituer toute la tension et l'humour involontaire de ce polar urbain unique, où les gadgets cèdent la place aux coups de poing.
https://www.opensubtitles.org/fr/subtitles/13439862/yarasa-adam-bedmen-fr







Il fallait le trouver, celui-là (et le traduire !). Justifie largement que l'on émerge de la majorité silencieuse pour vous exprimer reconnaissance et merci.
RépondreSupprimerOn pourra s'amuser à identifier les divers "emprunts" musicaux éhontés, James Bond, le Clan des Siciliens, entre autres...
SupprimerGrand merci.
RépondreSupprimerC'est Noël !
RépondreSupprimermerci pour le cadeau !!!
Merci pour cette friandise turque, ils savaient rigoler à l'époque.
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