Ginger (1971)

 Ginger, une séduisante New-Yorkaise, est embauchée par une agence de détectives privés pour collecter des informations sur Rex Halsey, un malfaiteur à la tête d'un groupe criminel au New Jersey spécialisé dans le trafic de drogue, la prostitution et l'extorsion. Pour recueillir les éléments de preuve requis pour une condamnation, il lui est indispensable de s'immiscer dans son groupe restreint de complices. Cependant, cette entreprise ne sera pas sans risque, car les deux derniers agents qui ont essayé de le faire ont disparu sans laisser de traces...

Ginger, réalisé par Don Schain, est un pivot intéressant dans l'histoire du cinéma d'exploitation : il marque la transition entre les films de "Sexploitation" des années 60 et les films d'action plus musclés des années 70. Ce n'est pas qu'un simple film érotique; c'est une tentative de créer une version féminine et "libérée" de James Bond dans l'Amérique urbaine des années 70.

Entre espionnage et "roughie", l'intrigue suit Ginger , une détective privée sexy et intrépide, engagée pour démanteler un réseau de prostitution et de drogue dirigé par la pègre locale. Contrairement aux héroïnes passives de l'époque, Ginger est le moteur de l'action. Cheri Caffaro est l'atout majeur. Elle ne se contente pas d'être jolie; elle est agressive, manipulatrice et n'hésite pas à utiliser la violence. 

Les décors sont réels, un peu poisseux, ce qui donne au film un aspect documentaire typique du cinéma indépendant de 1971.

 

Certains passages sont plus faibles, comme lors d'échanges entre le chef de bande et son homme de main Jimmy, un peu trop théâtraux et lents. Cependant l'ensemble reste original et se regarde sans problème.

Le film en VO :  

https://wipfilms.net/women-in-captivity-2/ginger/ 

Les sous-titres maison inédits : 

après commentaire, sur demande par email à lebisfaitsoncinema@gmail.com 

 

Le film a connu deux suites (The Abductors et Girls Are for Loving), formant la "Trilogie Ginger".

À ce jour, il n'existe aucune trace d'une sortie officielle en salles en France pour Ginger.

Même si le film a circulé en Italie (sous le titre Ginger la dôme d'acciaio) et au Japon, il semble être resté inédit sur les écrans français à l'époque